Game Over

Sous les traits colorés et familiers de Mario, Game Over détourne avec malice les codes de la pop culture pour mieux les égratigner. Ici, l’icône du jeu vidéo mondial n’est plus un simple héros pixelisé : il devient un symbole de rébellion, peint à la bombe, griffonné à la main, arraché à son univers d’origine pour être jeté dans l’arène du street art.

En fond, des pages du Journal de Mickey et autres BD d’époque forment un patchwork d’innocence nostalgique. Mais cette nostalgie est vite perturbée par le cri noir et rageur qui lacère la toile : "FUCK WALT", écrit en lettres brutes. Une insulte ? Un cri du cœur ? Un refus d’obéir aux lois d’un imaginaire trop lisse, trop contrôlé.

Le contraste est fort : Mario sourit, mais il est cabossé, déformé, partiellement effacé comme un graffiti censuré. À ses pieds, le champignon rouge semble témoin d’un monde à la dérive, où même les symboles de puissance perdent leur magie.

🖌️ AFRO mêle ici collage, acrylique, dessin, récup’ et graffiti dans une esthétique brute et expressive. L’œuvre flirte avec l’irrévérence, assumant sa part de chaos et de satire, et pose une question simple mais explosive : et si nos héros d’enfance se révoltaient ?

🕹️ Game Over, ce n’est pas juste la fin d’une partie. C’est peut-être la fin d’une illusion.